lundi 5 octobre 2009

Mbiwi à Tsingoni

Dans les mbiwi, comme dans tout le reste, l'essentiel est dans le sourire

Voici deux petites vidéos que je voulais vous montrer depuis de nombreux mois. Elles datent de décembre dernier. La commune de Tsingoni avait organisé un festival de danses traditionnelles. Nous y étions allés plusieurs soirs. C’est là qu’il avait fallu attendre si longtemps pour voir les mbiwi programmés en même temps qu’un match de hand-ball féminin. Il me semble alors avoir compris que les hand-balleuses de Tsingoni ont une solide réputation, bien établie dans toute l’île.

Ensuite, il faut savoir s'écouter...

Côté musique, nous avons bien fait d’attendre. C’était encore meilleur que ce à quoi nous nous attendions. On nous avait annoncé des mbiwi sans l’orchestre tonitruant qui les accompagne habituellement. C’est très rare des mbiwi sans orchestre. Un groupe de femmes devait venir de Petite-Terre., mais elles ne sont pas venues si bien que la soirée a pris un tour très intime, entre femmes et jeunes filles de Tsingoni.

... et être bien concentrées

Les participantes formaient juste un seul petit carré dans lequel ne pouvaient s’affronter qu’une ou deux paires de danseuses. C’était très agréable de n’entendre que les chants soutenus par le cliquettement des mbiwi, le tout entrecoupé par les rires des danseuses. Un petit clic ici vous en donnera un aperçu. En fait, je m'aperçois à l'instant que je vous ai déjà présenté cette vidéo. Tant mieux ! Saisissez l'occasion pour la revoir car c'est vraiment un très beau document.

Comme des stagiaires de l’IFM me l’avaient signalé, quand il n’y pas d’orchestre, le tempo est plus lent. Les hommes, sur cette île, ne semblent connaître qu’un seul tempo qu’ils tiennent d’ailleurs remarquablement bien. Ils sont à fond, du début jusqu’à la fin, comme des hard boppers. Cela est surtout vrai pour les orchestres de mbiwi dans le genre de Tama music.
Le jour où j’ai filmé le wadaha, par exemple, j’ai filmé pendant plus d’une heure. Ensuite, j’ai voulu faire avec ces images un montage de quinze minutes montrant les différentes chorégraphies. Je craignais d’avoir de grandes difficultés pour obtenir une bande son acceptable. En fait je n’ai eu aucune difficulté. Je n’ai eu qu’à choisir les images. Le son tombait en place sans aucun problème. L’orchestre était tout le temps sur le même tempo d’enfer et dans la même tonalité. On entend à peine les coupures, quand on les entend.

Les invités d'honneur

Les invités d’honneur de ce festival de Tsingoni étaient un groupe malgache de Majunga. Ce soir-là, quelques musiciens du groupe sont venus jouer un moment sur les mbiwi. Rien à voir avec l’orchestre habituel, juste un peu d’accordéon et des percussions légères. En cliquant ici, vous pourrez les entendre.

Vous pouvez aussi retrouver l’ambiance habituelle des grandes rencontres de mbiwi en cliquant ici, vous reverrez alors des mbiwi à Dzoumogné avec Tama music. Enfin, en cliquant ici, vous retrouverez les explications que je vous ai déjà données sur le rythme des mbiwi.

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