vendredi 29 janvier 2010

Leobartox

Chaîne de Leobartox

Voilà vingt jours que je n’ai rien écrit sur ce blog. J’ai beaucoup travaillé à mettre au point une conférence sur les instruments des musiques traditionnelles mahoraises. Maintenant que j’ai donné cette conférence, je peux souffler un peu et reprendre le fil de mon monologue électronique.

Ma chaîne sur You Tube se développe tranquillement. Elle contient maintenant une trentaine de vidéos musicales mahoraises.

Une de ces vidéos, le long voyage du gaboussi, a assez intéressé un You Tubeur pour qu’il s’abonne à ma chaîne. Du coup, je suis allé voir qui était le You Tubeur en question et je suis tombé sur une mine de vidéos.


Aperçu des favoris de Leobartox

Il faut savoir qu’il y a deux sortes de You Tubeurs : Le You Tubeur de terrain qui est toujours sur la brèche, caméra en main, et le You Tubeur compilateur qui, comme son nom le laisse supposer, compile, en fonction de ses propres critères, les vidéos mises en ligne par les You Tubeurs de terrain. Il peut être lui aussi toujours sur la brèche, mais il l’est devant son écran.

Celui dont je vous parle est un compilateur. Il se fait appeler Leobartox et semble opérer depuis l’Italie. Il propose sur You Tube une très large compilation de vidéos tournant autour de la grande famille des luths et de ses sympathisants. L’ensemble est surtout focalisé sur le Proche-Orient et l’Asie Centrale, mais on y trouve aussi le pipa chinois, les tabla indiens et Miles Davis (il faut chercher dans les favoris).

Dans cette superbe collection, j’ai trouvé une vidéo publiée par l’UNESCO sur le chant de Sanaa (accompagné au qanbus qui est le cousin, ou plutôt le grand oncle, yéménite du gaboussi mahorais). Elle est en anglais, mais on peut la trouver en français grâce aux liens que propose You Tube. Voici ci-dessous la version française de cette vidéo, ainsi qu’un lien vers la chaîne de Leobartox.


Le chant de Sanaa


Chaîne de Leobartox

samedi 9 janvier 2010

Instruments mahorais (le site)


Extrait de la page d'accueil

À force de lire ce blog, vous devez commencer à vous y connaître en instruments mahorais. Mais le baragumu, par exemple ? Ça ne vous dit rien, j’imagine. Vous aimeriez sans doute bien voir à quoi cela ressemble et comment cela sonne.

Conscient que cette frustration devait tarabuster les plus mélomanes d’entre vous, j’ai passé ces longues vacances que nous avons pour Noël à compiler tout ce que j’ai pu écrire sur les instruments mahorais. J’ai écrit quelques nouvelles notices et j’ai rajouté des vidéos sur You Tube. Enfin, j’ai organisé l’ensemble pour former un site entièrement dédié aux instruments de musique de Mayotte. Voilà ce qui manquait sur le Net.

Extrait de la page des idiophones

Après, j’ai peiné à le mettre en ligne et n’y serais sans doute pas parvenu sans l’aide d’un collègue que je tiens pour un génie de l’informatique et qui, grâce à une série de mails judicieux m’a expliqué comment ruser avec l’hébergeur qui s’obstinait à trouver une erreur de syntaxe dans l’honnête charabia que je lui avais envoyé.

Je ne sais pas comment cela fonctionne dans le reste du monde, mais à Mayotte les pages sont très longues à charger. J’ai pourtant bien compressé les photos, mais il y a certainement quelque chose à faire. Il faut que j’étudie la question avec mon collègue génial.

Extrait de la page des cordophones

En attendant, si vous habitez Mayotte et que vous voulez voir ce site, ce qui est une très bonne idée, il vous faut tout d’abord vous préparer mentalement, respirer profondément, lentement et sans forcer, en esquissant un léger sourire plein de compassion. Si la compassion est hors de portée, vous pouvez teinter votre sourire d’indulgence, si cela vous aide à rester calme.

Extrait de la page des idiophones

Ensuite, il faut vous persuader soigneusement que cela marche très bien, mais que c’est juste un peu long. Il faut donc aussi vous persuader, avec toujours un léger sourire, que vous êtes très patient, vous êtes même l’être le plus patient de la terre, ce qui n’est pas loin d’être vrai si vous arrivez à me lire. En fait, vous êtes la Patience incarnée. Vous êtes entièrement détaché de la tyrannie du temps linéaire comme de celle du temps cyclique. Détaché de toutes les formes de temps que vous pouvez imaginer. Alors il est vraisemblable que, derrière le voile des illusions, vous perceviez la vacuité de toute chose et que vous entendiez s’élever comme une évidence le son du baragumu

Écrire ces quelques lignes m'a fait tellement de bien que j'allais oublier de vous donner l'adresse du site. Peu importe, si vous êtes vous-même assez détendu, expirez profondément et cliquez sur n'importe la quelle des photos ci-dessus.

mardi 5 janvier 2010

Mbiwi et ordinateur

Mbiwi et haute technologie

La dernière vidéo que j’ai mise en ligne sur You Tube a un caractère didactique assez marqué. Elle joue à décomposer et à recomposer le rythme des mbiwi. Contrairement à la plupart de mes autres vidéos qui sont filmées au gré des occasions, celle-ci est un projet que j’avais à cœur depuis longtemps et pour lequel il m’a fallu trouver des démonstratrices bénévoles, car vous vous doutez bien qu'on ne m'alloue aucun budget pour ces recherches pourtant fort intéressantes. Les mbiwi utilisés dans cette vidéo font partie de ma collection personnelle. Je les ai trouvés, un peu moisis, sur le marché de Coconi. Je les ai soigneusement poncés puis , suivant à la lettre les conseils d'un ami bricoleur et mélomane, je leur ai appliqué deux couches de vernis, avec un léger ponçage entre les deux couches.

Démonstratrices high-tech

En visionnant cette vidéo, on comprend comment le rythme global caractéristique des mbiwi dépend d’un subtil équilibre des volumes des deux rythmes de base.

Quand l'équilibre sonore est atteint, la soudaine apparition du rythme résultant a un caractère magique dont je ne me lasse toujours pas.



vendredi 1 janvier 2010

Meilleurs voeux de Tsararano


Bonne année à tous, philatélistes ou musiciens.
Bonne année aux internautes chevronnés comme à ceux qui persistent à ne pas savoir cliquer.
Bonne année à ceux qui lisent régulièrement ce blog comme à ceux qui sont tombés sur ce message par hasard.
Bonne année aux Lodévois, aux Gourgassiens, aux Octonnais et à ceux de Lauroux et de Soubès dont je ne sais pas dire les noms.
Bonne année aux Montpelliérains et aux Marseillais.
Bonne année aux Mahorais de Marseille. Qu’ils soient prudents au volant car quand ils reviennent à Mayotte, j’avoue qu’ils font peur sur la route.
Bonne année au reste de la Terre avec une pensée spéciale pour les Canadiens amateurs de musique mahoraise.
Bonne année à nos amis de Tsararano avec qui nous avons passé un réveillon particulièrement réussi comme vous pourrez le voir et l'entendre en cliquant ici.