lundi 26 janvier 2009

Coucher de soleil sur la plage de Tanaraki



Un jour je vous parlerai peut-être de la plage de Tanaraki. Ce soir, je voulais seulement, comme le Petit Prince, revoir le coucher de soleil.

Peut-être que j'étais un peu triste d'avoir lu trop de bêtises dans un vilain article égaré dans Marianne.

C'est donc un peu tristement que je corrige des erreurs que vous auriez pu lire et croire par mégarde.



Non, trouver un billet d'avion pour Mayotte sur Internet n'est pas difficile, c'est même un jeu d'enfant, à condition de savoir cliquer. J'ai déjà signalé que certains ne savaient toujours pas le faire à bon escient.

Non, le comorien (la langue) n'est pas proche de l'arabe. Ce sont même deux langues qui ne se ressemblent en rien. Ce n'est pas parce qu'on emploie en français les mots sushi, manga et karaté que le français est proche du japonais.

Non, les routes de Mayotte ne sont pas impeccables. C'est à croire que le journaliste n'a voyagé qu'en hélicoptère. Pour se faire une idée objective de l'état des routes, il faudrait enquêter auprès des marchands d'amortisseurs ou des loueurs de voitures.

Non, les écoles maternelles de Mayotte ne feraient pas pâlir les mamans toulousaines et les Mahorais ont bien raison de se plaindre de leur trop petit nombre.

Non, la décolonisation de l'Afrique ne s'est pas faite "sagement". Sinon, comment ce même journaliste pourrait-il parler des "épouvantables lendemains de la décolonisation"?

Non, toute la population de Mayotte ne conspire pas contre la Police Aux Frontières, bien au contraire.



Il semble que le journaliste voulait en fait dire que la France n'avait aucun intérêt à faire de Mayotte son 101ème département. C'est tout à fait son droit et cela peut en effet se discuter mais pas en disant n'importe quoi et surtout pas en avançant comme argument que les Mahorais sont tous musulmans.

On n'a donc plus le droit d'être français si l'on est musulman ! C'est peut-être le plus triste dans cet article, ce qui me donne le plus envie de revoir le coucher de soleil.



Un jour le Petit Prince a regardé quarante-quatre fois le soleil se coucher. Je ne vous mets que quatre photos. Peut-être parce que, quoi que j'en dise, j'ai perdu les neuf dixièmes de mon âme d'enfant.

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