lundi 8 septembre 2008

Tartarin du lagon


Nous allons assez peu à la plage. J'ai un gros travail d'organisation et de préparation à faire en début d'année et puis il y a encore quelques formalités administratives à accomplir, en plusieurs étapes car il manque toujours un document. C'est assez peu dépaysant, j'en conviens, si ce n'est qu'ici, les gens semblent très friands de photocopies de votre carte d'identité. Tout le monde en réclame. Penser à s'en bourrer les poches.

Bref, nous allons peu à la mer. La première fois que j'ai voulu essayer ma panoplie complète achetée au "Gros Mérou", il y avait du vent. Le lagon était agité. L'eau était chargée de sable en suspension et on ne voyait rien. De plus avec mes palmes de compétition, j'étais aussi empêtré que l'albatros de Baudelaire. Maladroit et honteux, j'avais l'impression de ne plus savoir ni marcher ni nager et j'avais pris la résolution, dans le cas fort improbable où j'aurais croisé un requin, d'abandonner là tout mon attirail et de me sauver à la nage comme je sais bien faire. Fiasco total.

Nous sommes retournés hier sur la plage de Tanaraki où, nous avait-on dit, on pouvait, à marrée basse, marcher jusqu'au tombant et voir en se penchant le merveilleux monde corallien, et les tortues, et ceci, et cela...

Nous nous sommes donc bien renseignés sur l'heure de la marée qui malheureusement n'était pas si basse que cela. Nous avions donc de l'eau aussi haut qu'il est raisonnable pour Fatou qui n'est pas très experte en milieu aquatique. Nous étions à trois ou quatre mètres du fameux tombant quand Fatou perd une chaussure entre deux coraux. Je me penche pour récupérer la chaussure et tchac, je me retrouve avec une sorte de dard de quatre centimètres de long planté dans un doigt. Je ne sais pas ce que c'est. Cela ressemble à une aiguille d'oursin mais c'est venimeux et ça ne veut pas sortir du doigt quand je tire dessus. Peut-être une épine de rascasse. Finalement j'arrive à l'arracher. Fatou a été piquée au pied mais pas de banderille apparente. Juste une tache noire à l'endroit de la piqûre, comme moi, et une sensation de brûlure assez supportable. Il faut peut-être désinfecter. Adieu le tombant. Ce sera pour une autre fois. En attendant voici un lien vers le blog d'un plongeur plus expérimenté et un petit film d'animation que j'ai réalisé avec des dessins de mes élèves.

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