vendredi 12 septembre 2008
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Séminaire de rentrée pour les nouveaux enseignants débarqués depuis peu de la barge. Deux jours de conférences, d'informations, de chiffres, de conseils, d'injonctions, de recommandations et d'exhortations diverses. J'ai été exhorté pour deux fois deux ans, bon poids. Je pense que c'est pour cela que nos contrats sont limités à deux fois deux ans. Il me paraît très difficile d'exhorter quelqu'un davantage.
Cependant, nombre de ces exhortations vont dans le sens de l'intérêt des enfants qui nous sont confiés, c'est pourquoi, une fois le tri fait, je garde de ce séminaire le souvenir d'interventions intéressantes et souvent utiles ainsi que d'un léger mal de crâne qui est vite passé grâce à un auto-massage et un peu de bonne volonté.
C'est aussi deux jours de rencontres, et d'échanges de numéros de téléphone. C'est au collège de Dembéni. Le principal est musicien, pianiste de formation. On est accueilli par une double haie de jeunes filles qui chantent.
Ce sont les élèves de la section tourisme. Ce sont elles qui ont organisé cette arrivée qui m'émeut. Ce doit être l'effet de la musique, telle que pouvait l'envisager Pythagore ou Confucius. Une musique qui agit sur l'âme et exalte ses plus hautes vertus. Bref, j'ai envie de pleurer. C'est comme un sentiment diffus de culpabilité, un peu comme d'enter au Paradis avec un ticket périmé obtenu de façon plus ou moins douteuse. Ou peut-être simplement parce que c'est trop beau, parce que c'est trop gentil, tellement gentil que tu en viens à t'inquiéter sur le peu de défenses naturelles que doivent posséder des êtres aussi gentils.
Entre deux conférences, j'ai pu me renseigner un peu auprès d'elles sur cette histoire de déba et de tari qui me turlupine depuis l'autre jour. J'ai complété aujourd'hui mon information grâce à ma nouvelle collègue, celle qui partage la classe avec moi.
Le déba, c'est fondamental, est toujours chanté en arabe. Or l'autre soir à Dzoumogné, les femmes chantaient en anjouanais. C'était donc plutôt un tari.
Pour ceux qui pourraient se passionner pour des histoires de tari ou de déba, voici un lien vers un portail ethnomusicologique. Il n'y est question ni de tari ni de déba, mais c'est dans cette veine-là. Je vous recommande les débats théoriques sur la définition de l'éthnomusicologie ou même de la musique.
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