mardi 31 août 2010

Cent pour cent gaboussi

Si j’en crois Blogger, ce message est le centième de ce blog. La centième image de Mayotte que je lance dans ce réseau électronique tentaculaire qui réconcilie le 21e siècle avec la science-fiction. Il en avait bien besoin, le 21e siècle, car côté machines incroyables et voyage dans l’espace, cela laisse à désirer et c’est bien loin en dessous de ce qu’on m’avait annoncé quand j’avais dix ans. On m’avait tout de même parlé des ordinateurs, c’est vrai, mais ce n’était encore que de grandes armoires, froides et peu enthousiasmantes. On n’imaginait pas ce qu’ils allaient devenir. C’est vraiment Internet qui a sauvé l’an 2000 d’un lamentable flop.

Me voici donc, internaute post-futuriste, à l’aube d’écrire mon centième post depuis cette petite île de l’Océan Indien que je sillonne en tous sens depuis un peu plus de deux ans. De quoi vais-je bien pouvoir vous entretenir ? Je sens nettement que pour une centième édition, il faudrait quelque chose d’assez exceptionnel. Si nous avions eu des extra-terrestres, par exemple, cela aurait été parfait.

Faute d’extra-terrestres, je pourrais vous parler du côté sombre de Mayotte, de sa part d’ombre, mais je crois que, où que vous soyez dans le monde, vous êtes amenés à côtoyer des êtres humains et vous savez donc ce que c’est qu’un être humain qui a un peu plus de pouvoir que son voisin. Vous imaginez bien qu’il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement ici, quelle que soit la clémence du climat et l’amabilité remarquable des insulaires.

Finalement, je reviendrai à mes vieilles habitudes. Il sera donc à nouveau question de morceaux de bois, de fil de pêche et de peaux de chèvres car figurez-vous que je suis en train de monter un nouveau blog, joliment intitulé « Carrefour Chirongui », lequel est lié à une nouvelle chaîne sur You Tube, gaboussi976. L’ensemble vise à transmettre aux amateurs de ce genre de choses les connaissances que peu à peu j’acquiers sur l’art joyeux de faire sonner le gabusi. C’est donc un blog 100 % gabusi, avec des vidéos, des explications techniques, des partitions et des tablatures.

Il n’y a pas encore beaucoup de matériaux, mais j’y travaille petit à petit.

Soundi accordant un gaboussi

« Carrefour Chirongui », c’est le titre d’une chanson célèbre de Boura Mahiya. Toutes proportions gardées, cela doit sonner dans l’imaginaire mahorais comme « Cross Road Blues» dans le monde du blues américain, avec l’ombre de Robert Johnson dans le soleil couchant car malheureusement, Boura Mahiya a succombé à un accident de la route à ce fameux Carrefour Chirongui qui avait fait sa renommée.

3 commentaires:

  1. Ben félicitation Patrice! il FAUT continuer :) julien

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Merci Julien pour tes encouragements. Ce nouveau blog me prend un temps fou, mais ce travail de transcription est très intéressant. Pense à m'envoyer ton mail

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